Aubusson a eu ces grands hommes, ce site en fera quelques biographies. Commençons par parler de l’impact qu’a eu Alfred ASSOLLANT (orthographié souvent ASSOLANT sur les couvertures de livres), né à Aubusson en 1827, sur la littérature.
Alfred ASSOLLANT est né à Aubusson en 1827.
Licencié ès Lettres, après avoir enseigné l’histoire, il s’attire les foudres de son recteur, pour ses opinions républicaines.
Il entreprend alors un voyage aux Etats-Unis, puis réunit ses souvenirs dans les Scènes de la vie des Etats-Unis (1858). Farouche opposant de Napoléon III, il collabore à la presse d’opposition, puis s’essaie au roman. Il est l’auteur de romans pour la jeunesse et en 1867, il publie Les Aventures du capitaine Corcoran, dans la « Bibliothèque rose » de Louis Hachette.
Après plusieurs échecs successifs à la députation, il termina sa vie dans l’anonymat et meurt à Paris en 1896.
« ASSOLANT et son influence « <br />Alfred Assolant a marqué des générations, ainsi dans le fameux bob Morane « la vallée infernale », on peut lire :
« Il (Bob) trouva seulement un roman qui avait enchanté ses jeunes années et que, avant de quitter la France, il avait emporté comme une sorte de relique. C’était « Le Capitaine Corcoran ». L’auteur y relatait les aventures et mésaventures d’un Français chevaleresque et audacieux qui parcourait les Indes en compagnie de son tigre apprivoisé, y faisait la guerre et y épousait une belle princesse ». (Chap. X)
Sans Assollant, point de LUPIN puisque Maurice Leblanc avoua « Les auteurs qui ont pu m’influencer sont plutôt ceux de mes lectures d’enfant : Fenimore Cooper, Assolant, Gaboriau, et plus tard, Balzac, (…). »
Mais d’autres auteurs moins aventureux citent Assolant comme une référence : Sartre dans « Les Mots » en fait une source d’inspiration : « Cette fois, j’ai touché le fond. Il ne me reste plus qu’à prendre sur la table « les Aventures du capitaine Corcoran », qu’à me laisser tomber sur le tapis, ouvrant au hasard le livre cent fois relu […] Corcoran fait des battues dans la bibliothèque déserte, sa carabine sous le bras, sa tigresse sur les talons. […] Tout à coup Louison, la tigresse, se met à gronder, Corcoran s’immobilise : voilà l’ennemi. C’est le moment palpitant que ma gloire choisit pour réintégrer son domicile. »
et Léon Daudet, fils d’alphonse dans « L’homme et le Poison » fait même du nom « corcoran », un syndrome pour qualifier des hallucinations cocaïniques : » Un explorateur célèbre, ayant fait, pour voir, une piqûre de cocaïne, aperçut dans un coin de la chambre un tigre magnifique et apprivoisé, pour lequel il se prit d’une affection soudaine. L’ivresse se dissipant, le bel animal disparut «Bah! ? se dit l’explorateur – je le retrouverai demain. » Or, ni le lendemain, ni les jours suivants, quelle que fût la dose de poison, il ne devait plus revoir son seigneur tigre, évanoui à jamais dans la jungle hallucinatoire. Six mois plus tard, il se suicidait de chagrin, ou, du moins, son suicide cocaïnique prenait, comme prétexte, l’absence du cher tigre. Cet exemple classique est connu sous le nom de «Corcoran», en souvenir du roman célèbre d’Assollant. « .
Pour approfondir, se référer à l’Etude Creusoise « LETTRES INEDITES A ERNEST HAVET ET A QUELQUES AUTRES : ALFRED ASSOLANT, présentées et annotées par AMEDEE CARRIAT » édité par la Société des sciences archéologique de la Creuse.
Poster un Commentaire