Aubusson, ville de tapisserie au

Tiré de « Lecture du Limousin et de la Marche » par J. Nouaillac, R.Rideau et J.Orieux aux éditions Charles Lavauzelle & Cie dans la collection « Enfants de France » (1941), recueil de textes écrits par des auteurs limousins, « Aubusson ville de tapisserie au XVIe Siècle » est un texte extrait des « Chroniques d’EVRARD », notaire d’Ahun au XVIe Siècle.
Le Buisson ou le Busson, selon le vulgaire de maintenant, est une ville de grand bruit pour la fréquentation des marchands dulieu, qui y trafiquent souvent, menant et conduisant marchandises es autresdivers lieux et pays, et de ce que les habitants sont adonnés à de grandes labeurs. La ville est grandement populeuse selon son circuit, abondante en diversité de marchandises, et y a des gens opulents et riches, grands nombre d’artisans et de négociateurs qui font grand trafic, principalement en l’art lanifique (draps et tapis), dont ils tirent grand profit. Au flanc de laquelle ville coule lentement le fleuve de la Grand-Creuse, descendant des montagnes philitiennées distantes de deux mille pas, lequel fleuve est bien commode et propre en ladite ville, pour raison des moulins qui sont assis dessus, tant pour l’usage des draps et laines que pour moudre les grains… La principale marque deladite ville et le lieu le plus éminent et apparent est le châtel, qui est un édifice ancien, assis du côté dumidi, sur ladite ville à la sommité d’une montagne, sertvant de défense à icelle, lequel a un donjon, grande tour carrée, et autre logis enclos de murailles et tours carrées…

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