André SOUTHON est né à Aubusson le 30 Juillet 1906 et décédé à Montluçon le 10 Novembre 1959. Il fut, entre autres, Maire de Montluçon et Président de la ligue des droits de l’homme de l’Allier de 1946 à 1959.
Etudiant en histoire, il fonda avec Jean ZAY et Pierre MENDES-FRANCE une section de la ligue universitaire républicaine et socialiste, dés 1925.
L’un de ses premiers postes de professeur d’histoire, au début des années Trente, l’amena au lycée de garçons de Montluçon.
Le 28 mai 1939, il se présente à l’élection législative partielle de Montluçon-Ouest à la suite de Marx Dormoy qui l’a choisi pour le remplacer, mais se retire au second tour en faveur du candidat communiste Eugène Jardon.
Pendant la guerre, le lieutenant Southon, mobilisé au 98e régiment d’infanterie, est fait prisonnier le 18 juin 1940 et interné au camp de Soest, en Allemagne où il fonde, dans son stalag, une section socialiste clandestine.
Libéré le 6 avril 1945 par les Américains, il retrouve la France et est élu la même année adjoint à René Ribière, maire de Montluçon. Le 8 décembre 1946, il est élu membre du Conseil de la République (le sénat actuel) et réelu en 1948.
Il devint maire de Montluçon le 11 juin 1950 jusqu’à sa mort. En 1951, il était élu conseiller général du canton de Montluçon-Est.
Secrétaire de la section montluçonnaise de la SFIO en 1952, il occupe d’autres responsabilités, notamment au sein de la Fédération hospitalière de France ou de la Ligue des Droits de l’Homme dont il préside la fédération de l’Allier à partir de 1946.
Présidant aux changements de l’immédiat après-guerre, il est à l’origine de nombreuses constructions montluçonnaises : pavillon de la maternité à l’hôpital, pavillon de médecine Paul-Carnot à la Verne, maison de retraite de Courtais, école d’infirmières, collège de filles Madame-de-Staël, pont supérieur de la Ville-Gozet, écoles Frédéric-Mistral et Jean-Renoir… Sur une idée émise avant-guerre par Marx Dormoy, c’est lui qui réalise l’Ecole nationale d’enseignement technique (ENET), la première en Europe, qui fête cette année son cinquantenaire, gràce à l’appui du ministre de l’éducation René Billières qu’il avait connu en captivité.
Européen convaincu, André Southon accueille officiellement en mairie de Montluçon, dès le mois de juin 1953, la première délégation d’étudiants allemands, lançant en français, puis en allemand, un vibrant appel à la réconciliation.
Southon s’éteint à Montluçon le 10 octobre 1959, à l’âge de 53 ans, et ses obsèques rassemblent une foule considérable. En son souvenir, la ville de Montluçon baptisa de son nom l’avenue qui conduit à l’ENET.
L’acte de naissance d’André Southon, le 30 Juillet 1906 à Aubusson (d’abord déclaré sous le prénom de son père puis rectifié (ainsi que l’heure de sa naissance : 2 heures du « soir » au lieu du « matin ».)
Sources : souvenirs d’Ernest ROCH, Les Cahiers du Bourbonnais N° 197 et « Montluçon notre ville » bulletin municipal n°557.
Avec un petit coup de main de Jean-Noël pour certaines sources
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