![[ AUBUSSON ]](https://www.saintrapt.com/aubusson/wp-content/uploads/sites/4/2015/11/cropped-titre1-1.jpg)
Marcel Champeix, ancien ministre, est venu inaugurer le terrain de camping de la Croix Blanche le 14 juillet 1970. J’ai retrouvé son discours de l’époque et une phrase m’a interpellé. Je vous le communique.
« Plutôt que de prévoir et de créer pour l’an 2000 un Paris monstrueux de 14 millions d’habitants, plutôt que de faire, à cette image démentielle, une dizaine de « métropoles » prétendues « d’équilibre », qui seront de véritables termitières, mieux vaudrait faire un pays harmonieusement parsemé d’une multitude de cellules qui, tout en restant vivantes et attractives, demeureraient à l’échelle humaine.
Partant des villes existantes, on pourrait par une déconcentration et une décentralisation bien conçue, promouvoir les agrandissements et les aménagements nécessaires. On pourrait aider judicieusement l’exode agricole, rendu indispensable en raison des progrés qui éliminent la main de l’homme. Mais on ne provoquerait pas l’exode rural qui élargit chaque jour ce qu’il est maintenant convenu d’appeler le désert français.
Il nous appartient de réagir. On ne saurait admettre que les prétendus progrés de la cité se fasse aux dépens de l’homme, car c’est bien de la vie de ce dernier et de son plein épanouissement qu’il s’agit en réalité.
Mais je n’oublie pas que nous sommes le 14 juillet. Et cela me rappelle qu’il existe encore des « Bastille » à démolir.Il nous appartient de le faire dans la justice et dans la liberté
Aubusson, si riche d’une longue histoire, saura toujours marquer sa place.
N’a-t-elle pas pour devise : « INTER SPINAS FLORET » : qui fleurit entre les épines ?
Je ne sais qui a dit : « Loin de nous plaindre de ce que les roses ont des épines, nous devrions nous réjouir de ce que les épines ont des roses«
Dans les grandes mutations qui doivent s’opérer, je souhaite à Aubusson, dans son avenir, une somptueuse Moisson de Roses »
Marcel CHAMPEIX, Aubusson, le 14 juillet 1970
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Outre le côté « prévisionnel » de ce texte, intéressant en soi, la phrase « Loin de nous plaindre de ce que les roses ont des épines, nous devrions nous réjouir de ce que les épines ont des roses » me parait une belle leçon de positivisme pour l’Aubusson d’Aujourd’hui.
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