La rue des Tanneurs (1813)

Suite à une demande en commentaire, reprenons le fil de la rue des Tanneurs -Aujourd’hui rue Jean Jaurès- grâce au cadastre Napoléonien de 1813. Une première partie, du pont des récollets (aujourd’hui le Pont Neuf) jusqu’aux marches en zig-zag qui montent place de l’église s’appelle « rue des tanneurs ». Un bief lié à la Creuse longe la rue et permet à diverses industries de fonctionner : moulins, tanneries, teinturerie … Certains jours, les odeurs devaient être limite supportables !

La deuxième partie de la rue, avec un début environ face au pont de l’île de juillet qui existe aujourd’hui, est appelé « Faubourg de la rue des Tanneurs ». Le Faubourg n’est pas un faux bourg, une fausse ville. Étymologiquement, c’est un espace en dehors de la ville, un quartier « fors le bourg » de l’ancien français « fors », issu du latin foris « en dehors ». On est donc dans la situation où la rue continue mais la ville, elle, s’arrête. On devrait donc trouver dans ce coin une pierre d’Octroi à moins qu’elle soit passée dans la Creuse au cours des travaux d’élargissement de la rue et de comblement du Bief. En tout cas, la rue des Tanneurs nous emmène bien jusqu’aux limites actuelles de la ville