
Vous savez que je chasse les Aubusson dans la littérature, que l’on a pu en trouver chez Balzac par Gozlan, chez Mary Higgins Clark ou chez Lesueur entre autres.
Aujourd’hui, on se penche sur la disparition, ce fameux roman lipogrammatique de Georges PEREC, paru en 1969 chez Gallimard, et dans lequel au E n’apparaît.
Le nom de notre ville, lui, apparaît trois fois au cours du Roman : il débute en majuscule deux fois quand Perec cite la ville où son héros habite un temps et on le trouve même comme nom commun sans majuscule quand le tapis devient un aubusson.
————– EXTRAITS —————
« Il souffrait moins mais il s’affaiblissait. Alangui tout au long du jour sur son lit, sur son divan, sur son rocking-chair, crayonnant sans fin au dos d’un bristol l’indistinct motif du tapis d’Aubusson, il divaguait, parfois, pris d’hallucinations.
[…]
Il coupa la radio. Il s’accroupit sur son tapis, pris son inspiration, fit cinq ou six tractions, mais il fatigua trop tôt, s’assit, fourbu, fixant d’un air las l’intriguant croquis qui apparaissait ou disparaissait sur l’aubusson suivant la façon dont s’organisait la vision.
[…]
Il s’installa avocat à Aubusson, mais à coup sûr ça n’alla pas fort. J’ignore pourquoi mais trois mois plus tard j’appris qu’il travaillait à Issoudun, y faisant du Droit Commun. »
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