Une colle…

Michel Moine, maire d’Aubusson, en faisant de la publicité pour ce site sur son blog me pose une colle. Il vient d’acheter un bouton d’uniforme de la garde nationale d’Aubusson, en cuivre sur bois, sur lequel on peut lire « district d’Aubusson, la Nation, la Loi, le Roi »… J’avais dit pourtant que je n’étais qu’amateur…

Pour ce qui est de la création des Gardes Nationaux, elle date du 13 juillet 1789, quand le Comité permanent des électeurs parisiens décide de mettre sur pied une milice bourgeoise de 48 000 hommes (800 pour chacun des 60 districts) pour assurer le maintien de l’ordre dans la capitale.
Le 15 juillet, La Fayette fut élu commandant en chef de cette milice qu’il nomma Garde Nationale.
Rapidement, chaque ville de province voulut alors sa garde nationale.

Le règlement de la garde nationale est établi par décret du 12 juin 1790.
L’article 3 du Titre IV « De la force publique » de la Constitution de 1791 la définit comme « ni un corps militaire, ni une institution dans l’Etat, mais les citoyens eux-mêmes appelés au service de la force publique.
Basé d’abord sur le volontariat, la loi du 14 octobre 1791 obligea tous les citoyens actifs d’au moins 18 ans à faire partie de la garde nationale dont les officiers étaient élus.

Sur le plan local, la Creuse est divisée en district le 4 mars 1790 (donc le bouton est postérieur, facile ça !).

Pour ce qui est des traces de cette garde à Aubusson, Jean-Louis Broillard dans « Aubusson à l’Aube de la Révolution » explique la grande peur des 29 et 30 juillet 1789 (page 31) où une rumeur d’attaque de brigands entraine la levée en armes d’un grand nombre de citoyens. (Il cite le fait que Felletin, à cette date, est doté depuis quelques jours d’une garde nationale.) Le 31 juillet, le maire convoque l’assemblée générale des habitants pour créer la « milice nationale », « à l’instar de beaucoup d’autres villes »

D’après Jean-Louis Broillard, il n’y a pas de liste des enrolés comme gardes nationaux, tout au plus une liste des gradés sur la période qui nous intéresse. (liste qu’il donne dans le livre pré-cité).

Pérathon dans son histoire d’Aubusson cite une « séance publique du 17 mai 1793 » du Directoire d’Aubusson qui réorganise la garde Nationale. Cette réorganisation cite elle même la « loy du 14 octobre 1791 relative à l’organisation de la garde nationale ». (Page 95)

On trouve dans un bulletin des sciences archéologiques (XXII, 1923, lv1. ), un article titré « Indications sur les armes de la ville d’Aubusson, un tapis, un brevet Garde National, » par A. LACROCQ,

De bien maigres informations, si vous connaissez des choses sur ce sujet, laissez-moi un commentaire ou directement sur l’article de M. Moine, ici

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