Suite des reprises de textes d’Alfred Rousseau, issu du Recueil « Un an de Poésie » de 1835, ce texte est à la gloire de nos ruines et de leur histoire.
Quelles mains ont jeté ces bases souterraines
Et suspendu ces murs sur les rochers glissans ?
A-t-on gardé le nom des légions romaines
Dont l’aigle vint flotter sur la tour de mille ans ?
Quels guerriers sont venus de leurs rives lointaines
Faire ouvrir aux soldats des chemins dans nos champs ?
Vos oeuvres, ô mortels, ne sont que des choses vaines,
Et nos voeux éternels que rêves décevans !
Passant, le temple antique occupera cette enceinte,
Courbe-toi saintement, ici la terre est sainte;
Les consuls sous ces tours se sont humiliés !
Mais envain les tilleuls abritent la ruine,
Au flanc de la montagne elle penche et s’incline :
L’hiver la ronge au coeur, et la rivière aux pieds !
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