Le Docteur BABONNEIX

Léon BABONNEIX est né rue Vaveix à Aubusson le 29 juin 1876. Son père était à ce moment-là Principal du Collège. Muté à Paris, il emmène sa famille et Léon, à deux ans, découvre la capitale.

Il y fait ses études à l’Ecole Alsacienne d’abord puis au Lycée Lakanal, enfin à la Faculté de médecine (1893). D’abord externe (1896) puis à 22 ans, âge record, il fut reçu au concours de l’internat des hôpitaux de Paris (1898) travaillant en particulier avec le Professeur Grancher auquel l’avait recommandé dès le premier jour ses origines Creusoises. Il obtient la médaille d’or de l’Internat (1902) et passe sa thèse avec une étude sur les Paralysies diphtériques (1904). Son année supplémentaire d’internat détermine toute sa carrière : il se spécialise dès cette époque dans les branches de la médecine qui demandent plus que toutes autres des dons de patience et d’observation : médecin d’enfant et neurologue, pour devenir plus tard le plus grand spécialiste des maladies nerveuses des enfants.Sur le conseil de ses Maîtres, il aborda les grands concours de la faculté et de l’Assistance Publique. Il fut tout de suite chef de clinique et en 1912, il est reçu le premier de sa promotion comme médecin des hôpitaux de Paris.

D’abord mobilisé anonymement à une simple ambulance divisionnaire d’infanterie avec le grade d’aide major, il partit aussitôt pour le front. A la recherche de compétence, l’armée, de part sa notoriété, lui donne rapidement le grade de Médecin Major de 1ère Classe. La direction du service de santé lui sut gré de ce long séjour volontaire aux pestes exposés en lui attribuant successivement la Croix de guerre, la Croix de Chevalier et quelques années plus tard celle d’ Officier de la légion d’Honneur.

En 1921, il est médecin de la Charité puis, en 1930, la confiance de l’Administration des Hôpitaux l’appela à créer un Important service d’enfants dans le pavillon Grancher qui fut édifié sur les terrains de l’Hôpital St Louis, sur ses indications et sous sa surveillance. C’est dans ce vaste Pavillon pourvu de tout le confort et de tous ces progrès de l’hygiène moderne et qu’il considérait un peu comme son œuvre et sa propriété qu’il établit sa réputation de clinicien et plus particulièrement de neurologue. C’est là qu’il instruisit pendant 10 ans des groupes d’élèves stagiaires assidus à ses leçons, leur donnant pas son exemple l’habitude d’un travail persévérant et d’un dévouement sans limite.

Depuis 1907 il participe à l’enseignement de la pédiatrie, sous la direction des professeurs Hutinel et Nobécourt, et, après 1930, à l’enseignement de la dermatologie et de la syphiligraphie sous la direction du Professeur Gougerot.

Lauréat des Prix Laval (1896) et Oulmont (1903) de l’Académie de médecine, il fut membre de nombreuses sociétés savantes et du comité de direction de l’Œuvre Grancher, président de la Société de Neurologie (1920) et de la Société de Thérapeutique (1931)

Pendant plus de 30 ans, il ne se contenta pas de soigner et d’enseigner mais aussi de transmettre son savoir au travers de nombreux écrits : Il donna dès 1899 à la « Gazette des Hôpitaux » au moins un article chaque mois, souvent chaque semaine, généralement sur la neuropathologie, parfois sur la thérapeutique. Il devint même rédacteur en chef de la Gazette pour la partie médicale et participa à nombre de périodiques (Soc. anatomique ; Soc. de pédiatrie ; Soc. de dermatologie ; Revue des maladies de l’enfance ; Soc. de biologie ; Bull de Vac. de Médecine ; Presse médicale ; Monde médical ; Soc. médicale des hôpitaux ; Semaine des hop. de Paris, etc…). Il a, de plus, publié d’importants ouvrages sur la Syphilis (1921 et 1930), les Chorées (1924) et la thérapeutique infantile (1932, 1936 et 1939).

Avec la collaboration des Professeurs Nobecourt, Hutinel et Cathala, il prépara la publication du très important « Traité de médecine des enfants » en 5 volumes, ouvrage magistral qui fera longtemps autorité et dans lequel, en préface, il écrit un historique complet de la Pédiatrie.Car Léon Babonneix se reposait de la médecine en se passionnant pour l’histoire et la littérature, éprouvant en particulier une passion pour Lamartine pour lequel il est considéré encore aujourd’hui comme un des plus grands spécialistes, jusqu’à en retrouver un inédit en 1925 et publier nombre de fascicules sur Elvire, la famille de celle-ci, la politique de Lamartine ou bien d’autres édités dans la « Revue des Deux Mondes », la « Revue d’histoire littéraire de la France » ou la « Chronique médicale ».

En Novembre 1939, Léon Babonneix se présente à l’académie de Médecine et, fait assez rare, il est élu dès sa première candidature presque à l’unanimité (70 voix sur 79 votants). Malheureusement, à cause de la maladie, il ne participa qu’à 5 ou 6 séances et au début de l’année 1942, il demanda à ne faire partie d’aucune commission.

Il revint s’établir en Creuse, où il ne manquait pas d’aller au chevet de plus éprouvés, et décède à Lachaud, commune d’Alleyrat en mars 1942.

Source : famille Babonneix

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