Le principe KISS

Dans mon utilisation d’applications, j’ai l’habitude d’aller au plus simple. Si un logiciel, un site web est populaire, si ces mécanismes sont éprouvés par le plus grand nombre, c’est là que je cherche l’usage. ça me pousse parfois à des argumentaires face à des choix institutionnels d’applicatifs qui demandent une lourde formation, de promoteurs de logiciels libres qui réclament une bonne connaissance d’un code (j’ai pas dit “intégriste du libre” !) ou propriétaires usines à gaz, enfin de tout type de formation qui tenterait développer des compétences à la limite de l’inutile en un temps de toute façon beaucoup trop long (“Si, si je t’assure, pour créer un site internet, faut bien deux ans d’apprentissage”).

Je me suis rendu compte (grâce à Céline, merci !) que je n’étais pas seul dans cet esprit et que notre (mauvaise !) habitude de tout compliquer n’était pas forcément une norme. Kelly Johnson, ingénieur principal chez Lockheed, (créateur du BlackBird SR 71, l’avion des X-Men) en a même fait un acronyme : le principe KISS qui se déroule en “Keep It Simple, Stupid” (garde ça simple, idiot) en partant du principe que, sur un théâtre de guerre, en cas d’avarie, son avion devait pouvoir se réparer avec des compétences de base et des outils simples.

Des compétences de base et des outils simples … une parfaite définition des pré-requis nécessaires à toute formation.

Si l’on y ajoute la célèbre phrase d’Albert Einstein :“Si vous ne pouvez pas l’expliquer simplement, c’est que vous ne le comprenez pas assez bien”, et celle de CW Ceram (oui, je sais : lourd passé mais “Des dieux, des tombeaux, des savants“, c’est malgré tout, LE livre qui a fondé ma passion pour l’archéologie alors …) :

Le génie est tout simplement la capacité de réduire ce qui est compliqué à la simplicité

on voit vite que la simplicité doit être un principe clé de la conception. Le design d’interaction, ce n’est pas juste un vœu pieu mais cela doit être au cœur des usages, à plus forte raison quand on travaille sur des formations où ces usages ne sont pas la norme.

Schéma in SAFFER Dan, Designing for Interaction, Peachpit Press Publications, 2006 ; New Riders Publishing, nouvelle édition augmentée 2009, p.17 (emprunté ici)

Dans notre cas, plus la formation utilise des outils numériques simples d’usages, plus elle a de chance d’être adoptée et ces usages d’être efficaces.

Cela peut paraître enfoncer des portes ouvertes mais poser ce principe systématiquement comme base de conception, cela éviterait tellement d’heures de formation en usage d’outils mal conçus, trop lourds pour la tâche à réaliser ou avec des alternatives plus simples, que je me permets de le rappeler ici, ne serait que comme aide-mémoire personnel.

à lire (en anglais)

https://www.interaction-design.org/literature/article/kiss-keep-it-simple-stupid-a-design-principle

https://www.techopedia.com/definition/20262/keep-it-simple-stupid-principle-kiss-principle

http://www.forbes.com/sites/amyanderson/2014/02/27/keeping-it-simple-doesnt-mean-youre-stupid/#6966b29372ca

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2 réponses

  1. 15 mars 2020

    […] se régler un jour (En même temps, sans usagers, même le diable ne sera pas grand chose ..), le principe KISS reste essentiel pour tout outil pédagogique et là, on est pas […]

  2. 3 janvier 2024

    […] simple pour bien comprendre (Keep it simple, Stupid) : Si on prend l’exemple d’un cours en numérique destiné à des personnes ayant un […]

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