Expérience MOOCAZ | semaine Un
Après la semaine Zéro, suite de mon vécu MOOCAZ V1 : Le 19 Mai 2014, la semaine 1 démarre. Les premiers cours en vidéo sont désormais disponibles. Matthieu Cisel est parfait dans le rôle, on aimerait juste l’interrompre de temps en temps pour poser des questions. Un MOOC, ce n’est pas le lieu pour ça. J’ai quand même du mal à être spectateur dans une activité d’apprentissage, la vidéo n’est pas mon outil … suis-je trop vieux ? J’imagine que vivre dans l’univers dans lequel baignent mes mômes : youtube, streaming … facilite grandement le contact et surtout crée une sorte de langage, de code commun : le MOOC comme outil de transmission sans phase d’appropriation de l’outil : les inscrits ayant déjà une utilisation ludique préalable des moyens mis en oeuvre (vidéos, wiki, quiz …), cela accentue l’immersion rapide dans l’apprentissage. Ce n’est pas mon cas, du coup je mets en place une stratégie : j’installe un deuxième écran sur mon ordinateur de façon à lire la vidéo sur un écran et prendre des notes et faire des recherches complémentaires sur le deuxième. Cela pallie plutôt pas mal à ce côté spectateur inactif qui me dérange.
Le travail : L’objectif de cette première semaine est de parler cadrage du projet : nous abordons les questions qu’il faut se poser quand on se lance dans l’aventure. Quels sont les objectifs du projet ? Quelle est l’approche pédagogique ? Quel est le public cible ? Dans quel environnement peut s’inscrire le MOOC que l’on est en train d’imaginer ? Sur cette dernière question, l’actualité me donne raison : nombre de Musées, institutions culturelles se posent la question du numérique et notamment des MOOCs dans le cadre de médiation, archivage, monstration, transmission … (voir LA TRIBUNE été 2014 page 24)
Cadrage de projet, ça me parle. En plus d’être formateur, je suis coordonnateur de centres de formation et président d’une maison d’édition associative. Et puis mettre en place un projet, je suis là pour ça. Du coup, ce qu’on me demande là, c’est un travail assez simple (illusion de la première semaine et entrée en matière très calculée de la part de l’équipe pédagogique) quand on connaît bien le sujet à étudier. J’ai déjà la plupart des réponses pour mon projet personnel. La partie pédagogique, c’est (un peu) mon métier, le plus compliqué serait peut-être de glisser vers le côté “marketing” de la formation : besoins, cibles, plus-values, rentabilité… mais là aussi je connais bien le secteur à étudier (ça me paraît l’atout essentiel pour se lancer dans un projet de MOOC, non ?). Je rends, assez rapidement (sans oublier un peu de mise en page du document parce que si le travail est raté, il reste au moins l’esthétisme) un document de cadrage pour le MOOC Histoire de la Tapisserie d’Aubusson.
La question de la licence de mon document pourrait prendre du temps car elle va imprimer un état d’esprit : libre, un peu libre, pas libre ? Sans connaissance préalable sur le sujet, je recommande de s’y plonger au préalable et ça tombe bien, le MOOCAZ propose des vidéos parfaitement claires sur le sujet. Pour ma part, adepte du libre et créateur dans le domaine du Copyleft, j’ouvre ce travail avec un licence CC BY NC SA qui permet partage et adaptation. Si je ne peux réaliser le MOOC faute de temps disponible, je sais que la problématique peut intéresser et cette partie du boulot sera à disposition.
J’ai dit que je m’engageais sur deux voies : travail personnel c’est fait, passons au collectif : Après plusieurs “touches” non validés, (silence de la personne intéressée préalablement ou proposition trop personnelle (non, non, nous ne sommes pas là pour monter le MOOC de votre musée … 😉 ), nous nous lançons à trois pour un projet de MOOC autour de la Médiation Culturelle, projet un peu flou, un peu large mais nos discussions devraient le préciser : nous utilisons un google groups pour communiquer et mon impatience naturelle fait des siennes : poser une question et avoir la réponse 3 jours après, ce n’est pas mon rythme de travail, d’autant que je lis ou vois ailleurs divers projets collectifs avancer plutôt bien. Le mot le plus approprié ? Frustrant le travail d’équipe, mais je mets ça sur le compte à la fois du sujet, pas assez travaillé, et de l’équipe, pas assez disponible. Une leçon pour la prochaine fois. Malgré cela, l’équipe du MOOC Médiation rend aussi son document.
Pendant ce temps, le sujet de débat sur le forum, c’est “Est-ce dans la mission des établissements publics que de mettre à disposition du grand public, via Internet, l’ensemble des cours qu’ils produisent ?” Le sujet me paraît une sorte de recherche d’approbation, de “hein, qu’on est bien sur la bonne voie en faisant des MOOCs dans notre université ?” de la part de l’équipe pédagogique. Quoi répondre ? Moi, ça me paraît de la mission de tous que de partager son savoir alors quand on a les moyens de le mettre à la disposition du plus grand nombre, pourquoi se priver, mais le débat est révélateur de plus de complexité que ça : parcours individualisé plutôt que grand public, privé VS public, entente entre les établissements pour éviter les doublons, label, financement… On a toujours tendance à réduire nos visions, le forum permet de s’ouvrir à la diversité des situations (le MOOC est ouvert à tous les coins du monde) et des points de vue des participants.
Sur le plan des interactions globales, l’équipe pédagogique lance son premier Hang Out , conférence vidéo en temps réel. Est-ce que j’ai dit que la vidéo … oui, je l’ai dit ! En plus, ce n’est pas trop l’heure à laquelle je suis disponible. Tant pis et pas grave, l’intérêt de ce système, c’est que la vidéo reste en ligne et qu’on peut donc reprendre le fil de ce qui a été dit. Par contre, la communauté commence à vraiment vivre sur Google+, certains profitant de ce lieu pour créer du lien autour de l’actualité des MOOCs. le groupe Facebook reste lui assez calme et le MOOCAZ ne sera pas la raison qui me poussera, même si j’ai un compte, vers Twitter.
Bilan de cette première (deuxième) semaine intense : beaucoup plus de temps passé que prévu. Un peu de ma faute, deux projets c’est trop, un peu de la faute des participants et de leurs nombreuses contributions forums, réseaux, un peu de la faute de l’équipe et de ses ressources mises en ligne … Leçon pour tout de suite : apprendre, grâce aux MOOCs, que l’on ne peut pas tout suivre et tout maîtriser sur un espace-temps même virtuel donné … je ne le savais pas avant, ça ?
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