“Le lapin et les carottes” par Jean de la ChatGPT

Dans la continuité de mes interrogations sur l’usage de l’IA ChatGPT en enseignement/formation, j’explore pas mal d’articles écrits sur les points positifs et négatifs de cette aide potentielle.

Certains ont remarqué que ChatGPT était tout à fait capable d’inventer des faits pour répondre positivement à une demande. Son algorithme serait fait de façon qu’il cherche, en quelque sorte, à faire plaisir au demandeur en lui proposant une réponse plausible même si elle est fausse. Cela crée une faille assez intéressante à exploiter : Dans cet esprit, vous avez peut-être vu passer l’histoire des œufs de vache pour lesquels ChatGPT donne des détails.

De mon côté, j’ai demandé à l’IA d’analyser une morale de fable qui n’existe pas mais qui pourrait se retrouver dans un inconscient collectif  : au hasard, “Le lapin et les carottes” de Jean de la Fontaine. Sa réponse est étonnante, très construite et parfaitement dans la lignée de l’auteur… au point que j’ai moi-même eu un doute : est-ce que mon inconscient m’avait proposé une fable existante ? Jusqu’à preuve du contraire, non.

Pour le vérifier, j’ai d’abord fait des recherches puis j’ai eu l’idée de demander le texte à ChatGPT, et là, on touche au sublime ! Je pense que l’Oulipo ne renierait pas la phrase : “les carottes étaient attachées à une corde qui retenait un chien”.

Moralité de mon article :

Documentez-vous mais aussi expérimentez par vous-même, imaginez des cas à proposer et ne restez pas sur des à priori. Ces IA nouvelles sont comme tout outil, elles ont des points positifs et des failles et ce n’est qu’en confrontant des usages à la réalité que l’on pourra mieux comprendre leur intérêt et enseigner ce qui d’une part sera utile, d’autre part dangereux.

MàJ du soir :

C’est moche mais Vincent Bernard me dit sur twitter qu’il faut voir pour le lapin et la fourmi. Vous me connaissez, j’ai testé et c’est horrible comment ça marche bien. La phrase “en demandant un peu de blé pour soulager son corps” pourrait mettre être limite prise pour de la satyre politique …

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